Histoire fantastique
Une histoire comme ça d’un petit homme qui s’en allait le matin à pieds. Quand le printemps revenait, il était très content d’avoir 10 minutes de marche avant d’atteindre le métro. Il observait les rares passants de l’aube, les laveurs de rues et les travailleurs qui comme lui devaient se lever si tôt pour commuter loin loin de Paris.
Le printemps faisait lever les têtes : les gens, qui, tout l’hiver, finissait leur nuit pendant les deux premières heures de la matinée, les yeux fixés sur leurs chaussures, lâchaient maintenant leurs rêves ou cauchemars et s’ouvraient au monde réel un peu plus tôt. Le petit homme recevait les sourires et chargeait sa bonne humeur pour la journée. Il se pressait de se remplir de bonne humeur avant 8 heures car alors la vie qui l’attendait ne donnerait plus l’occasion de recharger.